une vanne d’assainissement a empêché la tenue d’épreuves sportives en prévision des Jeux


La pollution de la Seine qui a privé de natation des triathlètes samedi et dimanche est sans doute due au « dysfonctionnement d’une vanne » du réseau d’assainissement parisien, a expliqué mardi 22 août la Mairie de Paris, confirmant une information du Canard enchaîné à paraître mercredi.
« A ce stade, l’hypothèse privilégiée est celle du dysfonctionnement d’une vanne du réseau d’assainissement située au niveau du pont de Tolbiac », a fait savoir la Mairie.
C’est ce défaut de fonctionnement qui a vraisemblablement entraîné une qualité d’eau dégradée, au-delà des seuils bactériologiques requis pour plonger et nager dans le fleuve en toute sécurité. Les épreuves de paratriathlon samedi et du relais mixte dimanche ont été transformées en duathlon.
« Les investigations se poursuivent pour comprendre l’enchaînement des événements et déterminer des mesures à prendre afin de garantir la parfaite qualité de l’eau pour la tenue des épreuves en 2024 », a ajouté la Mairie de Paris.
Le scénario de pluies abondantes redouté
« C’est regrettable, mais c’est une situation qu’on va pouvoir mieux appréhender dans le futur », a commenté auprès de l’Agence France Presse l’adjoint chargé du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine, Pierre Rabadan, qui attend encore les détails de ce qui s’est précisément passé.
Il n’avait pas caché « l’absence d’explication » devant les résultats des analyses de l’eau et la présence de la bactérie Escherichia coli (E. coli) au-delà du seuil fixé à 1 000 unités formant colonies pour 100 millilitres, en l’absence de pluies et d’orages sur la capitale française. Une dizaine de jours plus tôt, ce sont bien les orages et les précipitations exceptionnelles en l’Île-de-France qui avaient compromis une autre épreuve sportive : la natation en eau libre.
Ce scénario de pluies abondantes était redouté par tous les acteurs et, dans l’optique des Jeux, plusieurs chantiers sont en cours pour essayer de parer à ce risque, comme le bassin d’Austerlitz, encore en construction, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50 000 mètres cubes), et fonctionnera en 2024.
Du côté du comité d’organisation des Jeux olympiques, hormis prévoir peut-être une plus grande amplitude pour décaler les épreuves, il n’y a pas de plan B prévu pour nager ailleurs que dans la Seine.
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Ces compétitions dans la Seine sont des préludes aux futures baignades promises pour 2025 par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), sur trois sites alors que la baignade y est interdite depuis 1923.