The Weeknd au Stade de France, un lumineux concert

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 Abel Makkonen Tesfaye, The Weeknd, au Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 29 juillet 2023.

Mardi 1er aoĂ»t, le chanteur pop-R’n’B The Weeknd donnera Ă  Bordeaux au stade Matmut Atlantique le dernier concert en France de sa tournĂ©e mondiale, « After Hours Til Dawn ». Au dĂ©part, cette sĂ©rie de concerts Ă©tait destinĂ©e Ă  promouvoir son album After Hours, publiĂ© en 2020, celui oĂč il a imposĂ© sa marque de fabrique, entre R’n’B alternatif et le son pop des annĂ©es 1980. Enrichi du rĂ©pertoire de Dawn FM, album sorti lui en 2022, le tour de chant commencĂ© en mars 2022 en AmĂ©rique du Nord a connu de nombreux rebondissements.

Il est d’abord reportĂ© trois fois Ă  cause de la pandĂ©mie de Covid-19. La premiĂšre partie assurĂ©e par Doja Cat est modifiĂ©e en raison d’une opĂ©ration des amygdales de la rappeuse – le producteur Mike Dean et le DJ Kaytranada prennent alors la relĂšve. A Toronto (Canada), le concert est annulĂ© au dernier moment en raison d’une panne du rĂ©seau de tĂ©lĂ©communications dans la rĂ©gion. A Los Angeles, il est interrompu en plein tour de chant : The Weeknd perd sa voix au milieu de sa chanson Can’t Feel My Face et prĂ©sente ses excuses sur scĂšne Ă  un public mĂ©dusĂ©. Mais au Stade de France Ă  Paris, samedi 29 juillet, le Canadien d’origine Ă©thiopienne qui, en dix ans, s’est imposĂ© comme le faiseur de tubes Ă  la croisĂ©e du hip-hop et des musiques Ă©lectroniques, du rock alternatif et R’n’B cold wave, a donnĂ© un concert Ă  la mesure de sa stature.

De son vrai nom Abel Makkonen Tesfaye, le chanteur, devenu acteur dans la série The Idol pour HBO, va semer pendant son show quelques indices de sa cinéphilie et surtout offrir au public la presque trentaine de tubes classés dans les hit-parades mondiaux ces dix derniÚres années.

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En prĂ©sentant son billet au Stade de France, chaque spectateur a reçu un bracelet oĂč clignotent tout au long du concert des lumiĂšres de couleurs diffĂ©rentes. Un peu avant 21 heures, alors que le crĂ©puscule tarde Ă  pointer son nez, l’objet semble un gadget bien moins efficace que les flashs des tĂ©lĂ©phones portables. Mais dĂšs la nuit tombĂ©e, le spectacle est grandiose. La crĂ©ativitĂ© des Ă©clairages surclasse la scĂ©nographie, parfois kitsch. Sur la scĂšne, des gratte-ciel mĂ©talliques sont en ruine. Dans ce paysage urbain, on reconnaĂźt la flĂšche de l’immeuble Chrysler Ă  New-York, la Tour CN Ă  Toronto, la cathĂ©drale Saint-Paul, Ă  Londres, Ă©ventrĂ©e.

« FantĂŽme de l’OpĂ©ra » ou MF Doom

Les musiciens, un batteur qui cogne sur ses grosses caisses comme dans un concert rock, un guitariste aux airs de surfer, un organiste enfumĂ© qui joue des notes de synthĂ©s si typiques des annĂ©es 1980, sont juchĂ©s sur des structures qui se fondent dans le dĂ©cor. La statue d’une femme humanoĂŻde gigantesque, qui pivote sur elle-mĂȘme au grĂ© des offrandes que le chanteur lui adresse, trĂŽne au milieu d’une grande allĂ©e qui traverse la scĂšne. A son extrĂ©mitĂ©, une lune gonflable flotte au-dessus d’un promontoire – c’est lĂ  que se poste le chanteur pour haranguer son public.

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