Ségolène Royale annonce vouloir prendre la tête d’une « dynamique d’union » de la gauche pour les élections européennes

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Ségolène Royale, ancienne ministre, candidate à l’élection présidentielle de 2007, et Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, lors des universités d’été du mouvement, à Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence, vendredi 25 août 2023.

L’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle, Ségolène Royal, a annoncé, vendredi 25 août, son intention de conduire une liste « d’union » de gauche avec La France insoumise (LFI) aux prochaines élections européennes, pour lesquelles Les Ecologistes et le Parti communiste français (PCF) ont déjà désigné leurs propres têtes de liste.

« Il s’agit de lancer une dynamique d’union », a déclaré Ségolène Royal devant la presse, lors des universités d’été de LFI. Pourrait-elle conduire elle-même cette liste ? « C’est l’idée », a-t-elle répondu, précisant qu’elle réfléchissait à ce projet depuis « avant l’été ». « Je pars dans une dynamique de convergence », avec notamment LFI et les jeunes socialistes, qui se sont prononcés en faveur d’une liste commune aux élections européennes, a notamment déclaré Mme Royal.

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« On a besoin d’un ordre juste en Europe (…) On va leur montrer qu’il y a une alternative », a-t-elle encore dit devant la presse, se défendant de tout « retour en arrière ». « La cause que nous défendons est plus grande que nous », a-t-elle asséné. LFI n’avait pas, vendredi en fin de journée, officiellement commenté les déclarations de l’ancienne ministre.

Devant la presse, avant l’annonce de Ségolène Royal et sans faire référence à cette dernière, le dirigeant de La France insoumise Manuel Bompard a réaffirmé la position de son mouvement. « Nous sommes prêts à ce que cette liste soit conduite par une tête de liste issue des écologistes, peut-être Marie Toussaint si c’est leur choix », a-t-il déclaré. « On observe chez nos partenaires plusieurs actes de désunion », a-t-il également regretté, pointant, comme Jean-Luc Mélenchon, un « double langage » tenu par certains alliés.

Echange avec Jean-Luc Mélenchon

Après les écologistes et les communistes, qui ont déjà désigné leurs têtes de listes respectives pour les européennes de juin, les socialistes s’apprêtent à leur tour à partir avec leur propre liste. Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a ainsi dit vendredi qu’il ne voyait pas « ce qui permettrait d’espérer une liste unique ».

« Si la gauche n’est pas unie aux prochaines européennes (…) elle disparaîtra, elle aura tellement déçu dans sa division », avait estimé un peu plus tôt l’ancienne ministre socialiste, lors d’un débat avec Manuel Bompard. Cet échange a été l’occasion pour Ségolène Royal de se faire chaleureusement applaudir plusieurs fois par les militants « insoumis », notamment lorsqu’elle a salué l’opposition de la Nupes à la réforme des retraites en début d’année. « La colère a besoin de s’exprimer, de faire du bruit », a-t-elle notamment déclaré. Lors de sa journée avec les Insoumis dans la Drôme, Ségolène Royal a également échangé avec Jean-Luc Mélenchon, qu’elle avait soutenu l’année dernière lors de l’élection présidentielle.

Le Monde avec AFP





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