Quand les Bleus de l’athlétisme enflammaient le Stade de France aux Mondiaux de 2003

Comme l’a fait L’Équipe toute la semaine à l’occasion des 20 ans des Mondiaux d’athlétisme 2003 organisés au Stade de France, il est toujours agréable de se replonger dans le superbe parcours des Bleus lors de cette édition à domicile, réussie sportivement (8 médailles dont 3 titres) devant des tribunes pleines tout au long de la compétition et dans une ambiance jamais connue ni avant ni depuis pour le premier sport olympique dans notre pays. Alors que s’ouvre l’édition 2023 à Budapest, France 3 diffuse ce samedi à 14 heures un documentaire émouvant sur ces Mondiaux inoubliables, « Paris 2003 : Le rêve bleu », produit par la Fédération française d’athlétisme et Black Dynamite Production, et réalisé par Alex Dell.
Presque tous les principaux protagonistes de l’époque se sont retrouvés début juin, non pas au Stade de France (inaccessible en raison de travaux) mais au stade Charléty, au lendemain du meeting de la Ligue de diamant, pour évoquer le bon vieux temps. Et les témoignages mêlés aux images de 2003 ravivent d’excellents souvenirs, toujours avec le sourire et même parfois des larmes qui perlent chez les médaillés devenus quadra voire un peu plus.
Un casting 5 étoiles
Mehdi Baala, Leslie Djhone, Naman Keita, Stéphane Diagana, Marc Raquil, Muriel Hurtis, Christine Arron et Manuela Montebrun reviennent tour à tour sur ce moment à part de leur carrière, où l’émulation entre Bleus et l’incroyable soutien du public ont fait vivre à l’athlétisme tricolore une parenthèse enchantée.
« Ce n’était pas évident de réunir tous nos témoins le temps d’une seule journée mais la Fédération a réussi à le faire, indique Alex Dell. On a pris le temps de faire de longues interviews, dans un vestiaire transformé en une sorte de confessionnal. Certains ne s’étaient pas vus depuis très longtemps et j’ai été agréablement surpris de pouvoir capter leurs émotions. Marc Raquil et Mehdi Baala notamment, ce sont des moments forts, et parfois ça dépasse le simple cadre du sport. »
Vingt ans après, on frissonne en retrouvant ou en découvrant les commentaires de Patrick Montel et Bernard Faure, et on enrage avec les athlètes privés d’une Marseillaise ou d’un podium au Stade de France par des concurrents pris plus tard par la patrouille antidopage. « Avec ses commentaires, Patrick Montel est un des personnages importants du film, poursuit Dell, il pose parfaitement les enjeux de chaque épreuve et on peut suivre avec lui le déroulement de l’action. C’est un formidable conteur. »