Le coût de la vie étudiante atteint un nouveau record


A chaque rentrée son nouveau record. Cette année, la hausse du coût de la vie pour les étudiants est « historique », alerte la FAGE dans son enquête annuelle, publiée mercredi 16 août, un constat similaire à celui mis en avant par l’UNEF, lundi 14 août. Si les méthodologies et les chiffres avancés par les deux organisations étudiantes sont légèrement différents, la conclusion est la même : les étudiants vont voir leur pouvoir d’achat baisser encore d’un cran.
Pour la première fois, le coût moyen de la rentrée va dépasser la barre symbolique des 3 000 euros, indique la FAGE : il atteint le montant de 3 024,94 euros, contre 2 527 euros l’année précédente. « En cause, notamment, l’impact de la crise sociale et géopolitique, qui se traduit par une inflation record », détaille Félix Sosso, porte-parole de l’organisation.
Ce sont surtout les « frais de vie courante » qui connaissent une explosion pour atteindre 1 199 euros, soit une hausse de 8,88 % par rapport à 2022, indique l’étude de la FAGE, avec de fortes disparités : ces frais s’élèvent à 2 197 euros en Ile-de-France et à 1 797 euros ailleurs.
Deux postes de dépenses « contraintes » sont particulièrement mis en cause : la hausse des loyers (+ 8,95 %) et celle des prix de l’alimentation (+ 15,43 %). « Dans le même temps, les aides dédiées aux étudiants ne leur permettent pas de faire face à la hausse des frais », rappelle Félix Sosso.
Les aides personnalisées au logement (APL) ont été revalorisées en avril à hauteur de 1,6 %, bien loin de la hausse de 8,95 % constatée sur les loyers, tandis que les bourses sur critères sociaux ont été revalorisées de 37 euros par mois. « Un rehaussement qui va dans le bon sens, mais qui reste bien en dessous de l’augmentation globale des frais de la vie courante, qui s’élève à 98 euros par mois par rapport à la rentrée 2022 », indique M. Sosso.
Le logement, premier poste de dépense
Même constat pour l’UNEF, qui estime que le coût de la vie pour les étudiants va augmenter de 6,47 % par rapport à 2022. « Jamais en dix-neuf ans d’enquête nous n’avions atteint de tels sommets », précise Adrien Liénard, trésorier général du syndicat. L’organisation pointe du doigt la hausse du prix de l’alimentation (+ 10,3 %), de l’électricité (+ 10,1 %), mais aussi du prix des transports avec des abonnements de plus en plus coûteux, bien que cela soit inégal selon les régions.
Le logement représente toujours, selon les deux organisations, le premier poste de dépense des étudiants. Elles demandent donc un encadrement des loyers dans l’ensemble des villes universitaires ainsi qu’une accélération de la réhabilitation des chambres des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (les Crous).
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