La mort de Toto Cutugno, star de la variété italienne et inspirateur de grands succès de la chanson française

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Le chanteur et compositeur italien Toto Cutugno, à l’occasion du 38e festival international de Carthagène, au théâtre romain de Tunis, le 26 juillet 2002.

« Lasciatemi cantare/Con la chitarra ai mano…  » Laissez-moi-chanter, avec la guitare à la main. Ainsi commence la chanson L’Italiano. D’abord une voix seule, légèrement rauque, celle de son interprète et compositeur Toto Cutugno, puis une guitare acoustique, des violons, un contrechant de mandoline plus loin. Compositeur de plus de trois cents mélodies pour lui et pour d’autres, dont ses compatriotes Ornella Vanoni ou Adriano Celentano et plusieurs vedettes de la variété française, mais qui restera connu par le grand public pour ce grand succès qu’a été L’Italiano en 1983 (texte de Cristiano Minellono) Salvatore Cutugno, dit Toto Cutugno, est mort mardi 22 août, à Milan, à l’âge de 80 ans. L’annonce a été faite par son manageur, en fin d’après-midi, précisant « qu’après une longue maladie, l’état du chanteur s’était aggravé ces derniers mois ».

Né le 7 juillet 1943, à Fosdinovo, en Toscane, deuxième de trois enfants, Toto Cutugno a grandi à La Spezia, en Ligurie. Son père, sous-officier sicilien dans la marine, est à ses heures trompettiste dans la fanfare municipale. Lors d’une rencontre avec Le Monde, en 2018, Toto Cutugno avait condensé en quelques mots, son entrée dans la musique : « Mon père (…) m’a emmené quand j’avais 8 ans à une répétition et le chef lui a demandé si je pouvais jouer du tambour. Du tambour, je suis passé à la batterie, puis à l’accordéon et au piano. »

La batterie, ce sera l’instrument dont il joue dans les deux premiers groupes auxquels il participe, Ghigo et Goghi, qui ne laisse guère de traces, et Toto e i Tati, fondé en 1965. Ce dernier enregistre, jusqu’à la fin des années 1960, une poignée de 45-tours, et obtient un petit succès en Italie avec La Ragazza della spiaggia, fantaisie pop avec des chœurs, un orgue, des violons. Le groupe suivant, fondé en 1974, Albatros, a un peu plus de consistance, avec l’aide du parolier et producteur Vito Pallavicini.

« Dédier une chanson » aux Italiens

Cutugno est le chanteur du groupe qui enregistre jusqu’en 1978 plusieurs 45-tours et un album. Certaines chansons du groupe vont être adaptées en français. La plus célèbre est Africa (histoire d’un chanteur afro-américain qui encourage à un retour en Afrique, chantée en anglais par Cutugno) qui devient en 1975 L’Eté indien pour Joe Dassin (adaptation de Claude Lemesle et Pierre Delanoë). Lequel Dassin chantera aussi en 1976 Monja Monja devenue Il était une fois nous deux, tandis que Nel cuore nei sensi est transformée en Voici les clefs pour Gérard Lenorman.

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