La défenseuse suédoise Amanda Ilestedt, redoutable buteuse de la tête

Toujours à la recherche de leur premier sacre mondial, les Suédoises ont trouvé une drôle de manière de célébrer les exploits de leur défenseuse Amanda Ilestedt. Vendredi, après la victoire face au Japon (2-1) et la qualification pour les demi-finales, l’ancienne joueuse du PSG a fini la tête dans un panier dans le vestiaire alors qu’elle venait de marquer son quatrième but de la compétition et d’être désignée pour la troisième fois meilleure joueuse du match.
Cela n’a vraiment pas eu l’air de déplaire à Ilestedt, qui vit une Coupe du monde – sa troisième après 2015 et 2019 – féerique. Avec ses quatre buts aux antipodes, plus qu’en deux saisons complètes avec Paris (3), la défenseuse de 30 ans est déjà entrée dans l’histoire du football suédois en égalant la marque de la légendaire Pia Sundhage (4 en 1991), étant seulement devancée par Lena Videkull (5 buts en 1991).
« Je sais que le jeu de tête est une de mes forces et c’est quelque chose que je travaille beaucoup à l’entraînement »
Actuellement deuxième meilleure buteuse de la compétition, la défenseuse peut même rêver d’un improbable Soulier d’Or, avec un seul petit but de retard sur la Japonaise Hinata Miyazawa (5 réalisations), qu’elle a donc sortie en quarts. « C’est une joueuse incroyable et elle mérite tout ce qui lui arrive, assure sa coéquipière Fridolina Rolfö. On sait à quel point elle est bonne de la tête. » En effet, trois des quatre buts de la grande numéro 13 de la Suède (1,78 m) ont été marqués de cette manière. « Je sais que c’est l’une de mes forces et c’est quelque chose que je travaille beaucoup à l’entraînement », confiait-elle après le succès face à l’Italie (5-0), où elle avait signé un doublé.
Éloignée des terrains avec le PSG entre février et mai en raison d’une blessure à un pied, pas vraiment en grâce aux yeux de Gérard Prêcheur (l’entraîneur de Paris), Ilestedt connaît une véritable renaissance dans ce tournoi, au-delà de ses statistiques offensives incroyables. Elle est, par exemple, la joueuse suédoise ayant parcouru le plus de kilomètres (40). Recrutée peu avant le Mondial par Arsenal pour pallier la blessure de Leah Williamson (genou) et le départ de Rafaelle Souza (vers Orlando), elle forme en sélection une charnière solide aux côtés de l’expérimentée Magdalena Eriksson : depuis le début de la compétition, la Suède n’a encaissé que deux buts et reste sur trois clean-sheets en cinq matches.