La canicule recule sur une France qui s’expose aux orages

L’alerte canicule a été levée pour les dix-sept départements français en vigilance rouge, le plus haut niveau, annonce Météo-France dans son bulletin matinal du vendredi 25 août à 6 heures.
Les températures commenceront à baisser mais resteront élevées près de la Méditerranée, de la vallée du Rhône au sud-ouest du pays, avec des valeurs allant jusqu’à 34 °C. Les thermomètres ont continué, jeudi, de pulvériser les records, avec 42,9 °C à Mirande (Gers), 42,5 °C à Montauban et à Agen, 41,4 °C à Lyon…
Vingt départements du sud de la France sont, vendredi matin, en alerte orange. A 5 heures, les températures étaient en baisse sur les départements les plus à l’ouest mais restaient encore élevées sur un grand quart sud-est : 27 °C ont été relevés à Clermont-Ferrand, 27,5 °C à Lyon, 27,7 °C à Ambérieu (Ain).
Des orages se produiront sur une grande partie est du pays avec trente départements classés en vigilance orange pour les orages, selon l’agence météorologique. « Une nouvelle vague orageuse va s’organiser dans l’après-midi de vendredi sur l’Auvergne puis gagner la vallée du Rhône, la région lyonnaise, la Bourgogne et le nord-est du pays », prévoit Météo-France. « Les orages seront parfois violents. Ils pourront donner des pluies intenses (jusqu’à 50 à 60 mm en peu de temps), des chutes de grêle et de très fortes rafales de vent (aux alentours de 100 km/h) », a mis en garde la même source.
De fortes rafales de vent
Dans l’Aisne et dans la Somme, 10 000 clients ont été privés d’électricité jeudi matin en raison des dégâts causés par de fortes rafales de vent sous les orages, selon Enedis. La France a connu une vague de chaleur exceptionnellement tardive. « On est sur une série de trois journées les plus chaudes enregistrées après un 15 août à l’échelle de la France », a précisé jeudi à l’Agence France-Presse Lauriane Batté, climatologue au sein de Météo-France.
Selon les experts, les phénomènes météorologiques extrêmes se sont intensifiés récemment en raison du réchauffement climatique, responsable d’épisodes de canicule et de périodes de sécheresse à la fois plus fréquents, plus longs et plus intenses. « Il est incontestable que ce qu’on est en train de vivre actuellement est un phénomène qui est déjà un marqueur du changement climatique, juge Mme Batté. Les simulations montrent qu’on a une probabilité accrue d’avoir des vagues de chaleur en début et en fin d’été. »