Kipyegon réalise un doublé historique, les Américains survolent le 4 x 100 m

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La Kényane Faith Kipyegon réagit après avoir remporté la finale du 5 000 m féminin lors des Championnats du monde d’athlétisme de Budapest, le 26 août 2023.

Il n’y a pas que du côté de la perche que les performances ont décollé, samedi 26 août, aux championnats du monde d’athlétisme de Budapest. En l’absence de Kevin Mayer, forfait après deux épreuves en raison d’une douleur au tendon d’Achille, le Canadien Pierce Lepage s’est imposé sur le décathlon devant son compatriote Damian Warner.

Déjà détentrice des records du monde du mile, du 1 500 mètres et du 5 000 mètres, la Kényane Faith Kipyegon a clos sa saison stratosphérique en s’offrant un doublé historique après sa victoire sur le 5 000 m. Enfin, les sprinteurs américains ont aisément pris le meilleur sur leurs concurrents jamaïcains en finale des relais 4 x 100 m.

Malgré la belle performance de Thibaut Collet à la perche (5,90 m), le compteur de médaille des Français est, lui, resté bloqué lors de cet avant-dernier jour de compétition.

Les Américains doublent la mise sur les relais 4 x 100 m

Et de trois. Après avoir rejoint le club très fermé des sprinteurs qui ont réussi le doublé lors d’une même édition des Mondiaux, Noah Lyles s’est offert une troisième breloque dorée avec le collectif américain, en finale du 4 x 100 m. Malgré un témoin qui a souvent vacillé, le Floridien a réalisé un dernier relais explosif (37 s 38) pour s’imposer aisément devant l’Italie (37 s 62), qui confirme son sacre olympique à Tokyo. Loin de ses meilleures marques, la Jamaïque complète le podium en 37 s 76. Les Bleus, qualifiés au temps vendredi, ont quant à eux terminé sixièmes de la finale en 38 s 06.

Le scénario s’est répété quelques minutes plus tard chez les femmes. Les Américaines ont survolé les débats du 4 x 100 m, se fendant d’un nouveau record en championnat du monde (41 s 03). Comme depuis le début de ces mondiaux, l’explication finale s’est déroulée entre Sha’Carri Richardson, sacrée sur 100 m, et Shericka Jackson, championne du monde du 200 m. Partie avec trop de retard sur la dernière transition, la Jamaïcaine n’a cependant pas eu l’occasion de disputer le titre planétaire, se contentant de la seconde place en 41 s 21. Le Royaume-Uni complète le podium en 41 s 97.

Faith Kipyegon, reine du demi-fond mondial

Jusqu’où ira Faith Kipyegon ? Après avoir remporté le 1 500 m mercredi, son troisième titre mondial de rang, la Kényane a rechaussé les pointes pour réaliser un doublé historique, en s’imposant en finale du 5 000 m. Elle rejoint ainsi Hicham El Guerrouj, légende de l’athlétisme marocain, au panthéon des athlètes sacrés sur les deux distances lors d’un même championnat. Le « King of the mile » avait réussi le doublé lors des Jeux d’Athènes de 2004, ce qui n’avait encore jamais été réalisé chez les femmes.

Un défi de plus coché au palmarès de la double championne olympique, star de l’athlétisme kényan qui entend « marquer l’histoire de [son] sport ». « Elle rend notre métier vraiment difficile en ce moment », confiait dans un éclat rire la vice-championne olympique du 1 500 m, Laura Muir, en amont des championnats. Déjà détentrice des records du monde sur les deux distances, l’athlète, issue d’une famille populaire de la vallée du Rift, a cette fois dû s’employer pour s’imposer, en 14 min 53 s 88, devant la Néerlandaise Sifan Hassan (14 min 54 s 11). Après une chute malheureuse dans les derniers mètres de la finale du 10 000 m, cette dernière a jeté ses dernières forces dans le dernier tour du 5 000 m, terminé au sprint. En vain.

Première sur la ligne d’arrivée, Faith Kipyegon est tombée dans les bras de ses compatriotes Beatrice Chebet et Margaret Chelimo Kipkemboi, respectivement troisième (14 min 54 s 33) et quatrième (14 min 56 s 62). Les Ethiopiennes Ejgayehu Taye, Medina Eisa et Freweyni Hailu se sont elles contentées d’accessits (5e, 6e, 7e).

Longtemps au contact, Gudaf Tsegay, championne du monde du 10 000 m, convoitait elle aussi un doublé. Mais l’Ethiopienne a explosé dans le dernier tour et termine 11e de cette finale.

Le Grenadien Lindon Victor, invité surprise d’un podium canadien au décathlon

Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Le champion du monde en titre Kevin Mayer tout juste retiré du jeu, les décathloniens se sont disputé les places de choix sur un concours très ouvert. Les Canadiens ont tiré leur carte du jeu avec Pierce Lepage, sacré champion du monde du décathlon en Hongrie avec 8 909 points, devant son compatriote Damian Warner (8 804 points), champion olympique à Tokyo.

Après avoir pris la tête avec la première discipline de la journée, Pierce Lepage a conservé son avance au classement général. Le Grenadien Lindon Victor, auteur d’un concours de disque stratosphérique (54,97 m, record des championnats sur un décathlon), complète le podium avec 8 756 points. En revanche, la jeune pépite allemande Leo Neugebauer devra encore patienter avant de tenir sa première récompense mondiale. En tête de la première journée, le jeune homme de 23 ans s’est montré plus friable sur ses cinq autres travaux et termine cinquième.

Les Canadiens réalisent une très belle journée, avec la victoire sur 800 m de Marco Arop sur 800 m (1 min 44 s 24). Il devance le Kenyan Emmanuel Wanyonyi et le Britannique Ben Pattison.

Le relais 4 x 400 m féminin repêché

Leur billet est oblitéré. Destination ? La finale mondiale du 4 x 400 m. Les relais homme et femme se sont sortis du piège des demi-finales, samedi, sur le tartan hongrois. Ludvy Vaillant, Loïc Prévot, David Sombé et Téo Andant ont pris la deuxième place de leur course derrière la Jamaïque, avec un chrono de 3 min 0 s 5. Le champion du France du 400 mètres, Téo Andant, a notamment réalisé un excellent dernier tour de piste pour offrir au collectif français l’assurance d’une qualification directe.

La surprise est venue de l’Inde, nation émergente de l’athlétisme, vue aux coude-à-coude avec les champions du monde en titre américains lors des demi-finales. Les Indiens ont établi un nouveau record d’Asie (2 min 59 s 05), devançant dans la course le Royaume-Uni et le Botswana.

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Les Françaises, dans leur malchance, ont quant à elles fait bonne fortune. Gênées par le Nigeria sur l’avant-dernière transition, et cinquième de leur série (3 min 27 s 50), Amandine Brossier, Louise Maraval, Sounkamba Sylla et Camille Seri ont été repêchées après réclamation. Bien que dixième temps des séries, elles disputeront donc la finale, dimanche, aux côtés de la Jamaïque, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Belgique, des Pays-Bas, de l’Italie, de la Pologne et de l’Irlande.

En revanche, les Américaines ne seront pas de la partie. Sacrées à sept reprises lors des huit derniers championnats du monde, elles ont été éliminées samedi, en raison d’un passage de témoin jugé hors zone. La finale est programmée dimanche à 21 h 35 pour les hommes et à 21 h 45 pour les femmes. Une dernière occasion pour les Tricolores de sauver le bilan français, toujours bloqué à zéro médaille à un an des Jeux de Paris.



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