En Libye, 27 morts et une centaine de blessés dans des affrontements entre deux groupes armés à Tripoli


Vingt-sept personnes ont été tuées en Libye et une centaine d’autres blessées lors d’affrontements violents qui ont opposé, du lundi 14 au mardi 15 août, deux influents groupes armés dans la banlieue sud-est de Tripoli, la capitale. Le bilan provisoire a été établi par le Centre de médecine d’urgence, agence chargée des secours dans l’ouest du pays.
Selon la même source, 234 familles ont pu être secourues et extraites, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués depuis la nuit de lundi dans des zones de combats. Trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés pour secourir les blessés et évacuer les civils vers des zones plus sûres.
Les combats ont démarré après l’arrestation lundi du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la « Brigade 444 », par la « Force Al-Radaa ». Ces deux groupes sont parmi les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes. Aucune information n’a été donnée jusqu’à présent sur les raisons de son arrestation.
Tard mardi, le « conseil social », formé de notables et personnalités influentes de Soug el-Joumaa, secteur du sud-est de Tripoli et fief de la « Force Al-Radaa », a annoncé être parvenu à un accord avec le chef du gouvernement siégeant à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, pour transférer le colonel Mahmoud Hamza à une « partie neutre », sans la nommer. Dans un communiqué lu à la télévision par son doyen, ce conseil a dit qu’une désescalade et un cessez-le-feu suivront cette mesure, ce qui a permis un retour au calme dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli.