Emmanuel Macron sonde les partis politiques pour relancer son quinquennat

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Emmanuel Macron lors de l’hommage national rendu Ă  Jean-Louis Georgelin, ancien gĂ©nĂ©ral chargĂ© de restaurer Notre-Dame de Paris, Ă  Paris, le 25 aoĂ»t 2023.

C’était veillĂ©e d’armes, mardi soir, Ă  l’ElysĂ©e : Emmanuel Macron rĂ©unissait les cadres de la majoritĂ© prĂ©sidentielle avant le premier acte de son « initiative politique d’ampleur », mercredi 30 aoĂ»t. Au cours de ce dĂźner prĂ©paratoire, il fut beaucoup question, entre les bulots, les huĂźtres et les crevettes, de rĂ©fĂ©rendum – le chef de l’Etat en ayant formulĂ© l’éventualitĂ© dans une lettre envoyĂ©e aux chefs de partis.

La plupart des dix-huit convives du camp prĂ©sidentiel en ont rejetĂ© l’idĂ©e, Ă  l’exception inattendue de YaĂ«l Braun-Pivet, prĂ©sidente de l’AssemblĂ©e nationale, qui s’est dite favorable Ă  une consultation directe des Français sur le service national et/ou sur la fin de vie. L’ancien premier ministre Edouard Philippe et le prĂ©sident du MoDem, François Bayrou, ont exprimĂ© leurs rĂ©serves. De mĂȘme, Richard Ferrand, ancien prĂ©sident de l’AssemblĂ©e, a jugĂ© prĂ©fĂ©rable que « les objets du rĂ©fĂ©rendum ne servent pas les successeurs non souhaitĂ©s » d’Emmanuel Macron. StĂ©phane SĂ©journĂ©, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Renaissance, s’est dit hostile Ă  tout rĂ©fĂ©rendum avant les Ă©lections europĂ©ennes, fixĂ©es au 9 juin 2024, ce qui repousserait de plus d’un an une Ă©ventuelle consultation. GĂ©rald Darmanin, ministre de l’intĂ©rieur, a jugĂ© impossible un rĂ©fĂ©rendum sur l’immigration


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Fort de ces mises en garde, c’est Ă  l’ombre de la nĂ©cropole des rois de France, dans le cloĂźtre de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qu’Emmanuel Macron rĂ©unira Ă  partir de 15 heures mercredi les chefs de partis politiques reprĂ©sentĂ©s au Parlement. Un lieu « pas trĂšs rĂ©publicain », relĂšve le constitutionnaliste Didier Maus.

Huis clos total

Le bĂątiment, qui abrite dĂ©sormais la maison d’éducation de la LĂ©gion d’honneur, a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© dans les annĂ©es 2010 Ă  l’initiative du gĂ©nĂ©ral Jean-Louis Georgelin, ancien grand chancelier de la LĂ©gion d’honneur, rĂ©cemment disparu. Le gouvernement met en avant un « symbole de la mĂ©ritocratie rĂ©publicaine » Ă  travers cet Ă©tablissement. Créée par NapolĂ©on, « c’est une Ă©cole pour des jeunes filles dont les parents ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par la nation pour des mĂ©rites particuliers », prĂ©cise Olivier VĂ©ran, porte-parole du gouvernement. Toutes sont pensionnaires et portent l’uniforme. La maison d’éducation est sise Ă  Saint-Denis, une ville qui a Ă©tĂ© largement touchĂ©e par les Ă©meutes urbaines en juin. Plus prosaĂŻquement, le lycĂ©e prĂ©sente l’avantage d’ĂȘtre dĂ©sert (la rentrĂ©e des classes n’a pas eu lieu), proche de Paris, facilement accessible par l’autoroute et aisĂ©ment sĂ©curisable.

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