Donald Trump annonce qu’il se présentera jeudi devant un tribunal d’Atlanta

Donald Trump a mis fin, lui-même, au suspense qui entourait sa comparution devant le tribunal d’Atlanta. « Pouvez-vous le croire ? J’irai à Atlanta, en Géorgie, jeudi pour être ARRÊTÉ par une procureure d’EXTRÊME GAUCHE », a écrit, lundi 21 août, sur son réseau social Truth Social, l’ancien président américain qui a jusqu’à vendredi midi (18 heures, heure de Paris) pour se présenter à la prison du tribunal du comté de Fulton, à Atlanta, la capitale de Géorgie.
Un grand jury – panel de citoyens investis de pouvoirs d’enquête – constitué par la procureure Fani Willis, a inculpé le 14 août M. Trump et dix-huit autres personnes pour leurs tentatives présumées illicites d’obtenir l’inversion du résultat de l’élection de 2020 remportée dans cet Etat par l’actuel président démocrate, Joe Biden. Ils sont poursuivis en vertu d’une loi sur la délinquance en bande organisée qui prévoit des peines de cinq à vingt ans de prison.
Selon des documents judiciaires publiés quelques heures plus tôt, l’ancien président va verser 200 000 dollars (près de 185 000 euros) de caution. Quatre autres des prévenus ont également accepté de payer des cautions allant de 10 000 à 100 000 dollars chacun, permettant aux accusés de ne pas être placés en détention provisoire, à condition de ne violer aucune loi, de s’abstenir de toute menace et de ne pas communiquer entre eux autrement que par l’intermédiaire de leurs avocats.
Le bureau du shérif du comté de Fulton a déclaré dans un communiqué de presse, lundi après-midi, que lorsque M. Trump se rendrait au tribunal, il y aurait un « verrouillage total » de la zone entourant la prison principale du comté.
Quatrième inculpation
Il s’agit de la quatrième inculpation au pénal de l’ancien président, qui brigue de nouveau la Maison Blanche et reste le favori pour les primaires républicaines, même s’il a annoncé, dimanche, refuser de participer aux débats du Grand Old Party qui commencent mercredi.
Donald Trump nie tout acte répréhensible et il qualifie l’affaire – et les trois autres auxquelles il est confronté – de tentatives pour nuire à sa campagne présidentielle de 2024. Il utilise régulièrement sa plate-forme Truth Social pour dénoncer les procureurs et d’autres personnes impliquées dans ses affaires, et pour continuer d’affirmer, sans avancer de preuve, que l’élection de 2020 lui a été volée.
Dans un message publié lundi, il décrit la procureure Willis comme « tordue, incompétente et très partisane ». Il s’en prend également au gouverneur de Géorgie, Brian Kemp. Ce républicain, qui a repoussé les tentatives de l’ancien président américain d’annuler l’élection, a écrit récemment sur les réseaux sociaux que « l’élection de 2020 en Géorgie n’a pas été volée ».