comment la SNCF s’organise face aux journées de forte chaleur

Alors qu’une partie de l’Hexagone s’apprête à subir un épisode de canicule prolongé dès cette fin de semaine, la SNCF se prépare à minimiser l’impact de ces hautes températures sur son réseau et ses passagers.

Il y a quelques semaines, des violents orages en région parisienne provoquaient une panne importante sur le réseau SNCF à l’origine nombreux retards de TGV. Cette fois-ci c’est un autre phénomène météorologique, la canicule, qui menace le réseau ferroviaire. Un dôme de chaleur va en effet s’installer dans le sud-est de la France pour plusieurs jours et faire grimper le mercure à plus de 40° dans plusieurs départements.

“Nous nous sommes préparés bien en amont, tout le monde est à pied d’œuvre depuis le mois de mai”, rassure cependant la compagnie ferroviaire.

“Le réseau ferré est sous haute surveillance tout au long de l’année car il est par nature exposé à tous les aléas météorologiques”, ajoute SNCF Réseau. Or ces prochains jours caniculaires coïncident avec un gros week-end de retours de vacances d’été.

Des ralentissements potentiels

Malgré ces précautions, les hautes températures pourront avoir des conséquences sur le réseau et le trafic. Les principaux risques sont la déformation du rail et la détente du fil caténaire, cet ensemble de câbles sous lequel circulent les trains et qui permet leur alimentation électrique. Ce dernier phénomène accroît le risque d’arrachement de la caténaire et donc l’interruption du trafic, véritable cauchemar des usagers.

Pour éviter d’en arriver là, la SNCF prévoit des tournées spécifiques de maintenance pour prévenir ces risques. De plus, elle s’est associée à Metigate, une startup qui lui fournit un outil de prévision de température du rail 13 jours à l’avance.

“Et si les normes de températures sont dépassées, SNCF Réseau peut être amené à limiter la vitesse des trains voire, dans des cas extrêmes, à arrêter le trafic”, précise la compagnie.

Le trafic pourrait donc connaître quelques retards pendant les fortes chaleurs des prochains jours.

Des mesures en cas de retard ou de panne de clim’

Et si le trafic est interrompu ou ralenti, la SNCF a mis en place des mesures spécifiques pour protéger les passagers dans ce contexte de canicule. Ainsi, en cas d’arrêt du train sur les voies, un dispositif appelé “Distrib’Bar” prévoit la distribution de boissons non alcoolisées au bar. Il intervient au bout d’une heure de retard si la climatisation est en panne et après deux heures si elle fonctionne correctement. Pour ce faire, la compagnie a constitué des stocks stratégiques répartis dans des gares sur l’ensemble du territoire: 500.000 bouteilles d’eau de 50 centilitres, 100.000 coffrets repas et 65.000 coffrets encas sont régulièrement réapprovisionnés. Des packs d’eau sont également chargés à bord des trains.

Autre incident craint par les passagers, la panne ou le dysfonctionnement du système de climatisation. Sur ce point, la SNCF assure avoir anticipé en procédant à “des remplacements préventifs d’organes liés à la climatisation, de façon à éviter de le faire durant l’été”. Pour rappel, tous les TGV et les trains Intercités de la SNCF sont équipés de climatisation. En revanche, 96% des TER et 63% des Transiliens en sont dotés.

Outre ces dispositions de protection des passagers, les conditions classiques de remboursement s’appliqueront en cas de retard. Dans le cas d’un voyage en TGV Inoui ou en Intercités, les passagers bénéficient par exemple de la “garantie G30” dans les 90 jours suivant leur voyage. Elle offre une compensation qui atteint 25% du prix du billet entre 30 minutes et 2 heures de retard, 50% entre 2 et 3 heures de retard, et jusqu’à 75% au-delà de 3 heures de retard.

À noter que lors d’un incident isolé comme la panne qui a touché le réseau TGV au départ de Paris Montparnasse fin juillet, la compagnie peut exceptionnellement modifier ses conditions de remboursement.