cinq civils ont été tués dans des bombardements russes dans le district de Lyman

Les BRICS en quête d’influence, l’Ukraine en toile de fond de leur sommet
Le sommet des pays émergents regroupés sous l’acronyme BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) s’est ouvert mardi à Johannesburg avec, au centre des discussions, l’élargissement du bloc qui veut étendre son influence politique et économique mondiale, et le conflit ukrainien en toile de fond.
Une quarantaine de nations ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre le « club des cinq », qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe. Iran, Argentine, Bangladesh et Arabie saoudite font notamment partie des aspirants.
« Cela montre que la famille des BRICS gagne en importance, en stature et en influence dans le monde », a souligné le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, en clôture de la première journée du sommet. Les cinq pays sont aujourd’hui de « puissants moteurs de la croissance mondiale », a-t-il souligné.
Les pays du bloc contestent la suprématie politique et économique des Etats-Unis et de l’Union européenne, une revendication exacerbée par la guerre en Ukraine. « Nous disons seulement que nous existons, nous sommes en train de nous organiser et nous voulons nous asseoir à la table des négociations sur un pied d’égalité avec l’Union européenne, les Etats-Unis », a souligné le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, plus tôt dans la journée, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux.
L’Afrique du Sud, la Chine et l’Inde n’ont jamais condamné l’offensive russe, et le Brésil a refusé d’envoyer des armes à l’Ukraine ou d’imposer des sanctions à la Russie. Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a réaffirmé avec force la position « non alignée » de Pretoria, affirmant que l’Afrique du Sud « ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales ».
Dans la matinée, une poignée de manifestants antirusses ont brandi, à proximité du centre de conférences hébergeant le sommet, des drapeaux ukrainiens et des pancartes portant le slogan « Sergueï Lavrov, rentre chez toi. » La Russie est représentée à Johannesburg par son ministre des affaires étrangères. Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, a fait diffuser une vidéo préenregistrée lors du sommet. Selon des journalistes en poste au Kremlin, le discours était doublé, en russe cependant, et c’est une autre voix que celle de Vladimir Poutine qui a été diffusée. On ignore les raisons de ce doublage.