Alexis Pinturault fait le point avant de mettre le cap sur Ushuaïa : « J’ai passé un été de souffrance ! »

« Quel a été votre programme depuis la reprise de l’entraînement, fin mai ?
Après des tests de matériel jusqu’à la fin avril, j’ai repris comme d’habitude par une préparation physique complète, assez dure mais sans pépin physique, entre l’Autriche, Annecy et Courchevel. Comme j’ai décidé de me tourner vers la descente en plus du géant et du super-G, je devais prendre de la masse musculaire, tout en gardant mon explosivité. J’ai passé un été de souffrance !
La balance est montée à combien ? C’est un secret ?
Ah pas du tout ! Ce sont les plus lourds du circuit qui ne veulent pas dire leur poids, ils ne s’en vantent pas. Moi je suis aujourd’hui à 87 kg, soit 3 de plus que les autres années à pareille époque. On va essayer de rester à ce poids.
Comment s’est passé le retour sur les skis, à la mi-août, sur le glacier de Zermatt (3 500 m) ?
On est resté du 13 au 25, avec de bonnes conditions de neige et peu d’autres équipes présentes, donc c’était intéressant. J’ai fait mes premiers vrais entraînements de vitesse, que je ne faisais pas par le passé. Je pense que ça a porté ses fruits. J’avais pris des premiers repères avec mes nouveaux entraîneurs (Maxime Tissot et Martin Sprenger) en avril pendant une quinzaine de jours à Sölden, à Zermatt on a continué à mieux se connaître. Je suis content de notre travail, j’aime leur manière de voir les choses. Au niveau de mes skis de descente, j’ai aussi pris des bons repères, je ne suis pas encore parfaitement à l’aise mais on est très tôt dans la saison, donc c’est normal. Et on saura dans un mois si les paires de ski sont « rapides » ou pas. C’est une période importante.
Quel sera le programme en Amérique du Sud ?
Départ le 4 pour Ushuaïa, où on se concentrera pendant trois semaines sur le géant, avec aussi un peu de super-G. Ensuite retour en France, puis le début de saison arrivera assez vite, avec le géant de Sölden le 29 octobre.
Vous serez de retour à Zermatt les 11 et 12 novembre pour les deux premières descentes de l’hiver ?
Ce n’est pas simple d’organiser des courses de Coupe du monde à Zermatt en novembre (elles avaient été annulées l’an passé faute de neige), ce le serait bien davantage en avril et même en mai. On va réfléchir avec mon staff sur le bien-fondé d’être au départ à Zermatt. Il y a aussi la possibilité d’aller se préparer à ce moment-là à Copper Mountain en vitesse et dans d’excellentes conditions avant le début de la tournée américaine (Lake Louise puis Beaver Creek)… »